Des souris et des hommes
Titre : Des souris et des hommes
Auteur : John Steinbeck
Genre : Roman
1ère publication : 1937
175 pages (format poche)
Résumé : George et Lennie ont un but, avoir assez d'argent pour s'acheter une petite maison au calme où ils pourront vivre heureux et sans contraintes avec des lapins. Mais avant cela, les deux compagnons de voyage doivent mettre de l'argent de côté et travaillent ainsi en tant que journalier dans des ranchs jusqu'à ce que malheureusement les problèmes dûs au fait que Lennie soit extrêmement bête, les obliges à fuir. Alors quand ils arrivent pour prendre leurs fonctions dans un ranch près de Soledad, ils espèrent que tout se passera sans incident. Mais c'est sans compter sur les différents personnages qui gravitent autour d'eux.
Mon avis : Lennie me fait penser à John Caffey de La ligne verte de Stephen King. Un grand gaillard, pas méchant pour un sou, avec une force impressionnante et une insouciance enfantine qui le rend coupable aux yeux des autres. J'ai aimé ce livre pour la simplicité de sa narration qui n'en rend pas moins le livre simplet, loin de là. Il faut savoir lire entre les lignes et y découvrir une description réaliste et sans fioritures de l'Amérique profonde des années 30. Une belle amitié entre ces deux amis de longue date, malgré leurs différences, qui se rapproche de cette citation de Francis Bacon "L'amitié double les joies et réduit de moitié les peines". Une fin surprenante et émouvante dans sa simplicité.
Extrait :
- Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?
- La différence entre nous et les autres types.
George dit :
- Les types comme nous, ils n’ont pas de famille. Ils s’font un peu d’argent et puis, ils le dépensent tout. Y a personne dans le monde pour se faire de la bile à leur sujet…
- Mais pas nous, s’écria Lennie tout heureux. Raconte comment c’est pour nous.
George resta un instant tranquille :
- Mais pas nous, dit-il.
- Parce que…
- Parce que moi, j’t’ai et…
- Et moi j’t’ai. On est là tous les deux à se faire de la bile l’un pour l’autre, voilà ! S’écria Lennie triomphant.
La brise du soir souffla légèrement sur la clairière et une risée courut sur l’eau verte. Et, de nouveaux, les voix des hommes retentirent, beaucoup plus près, cette fois.